
Les armes de cette armoirie se blasonnent ainsi :
Écartelé, au premier et au quatrième de gueules aux quatre pals d'or, à la bordure de sable chargée de douze besants d'argent, au deuxième et au troisième d'argent à la croix de gueules chargée de cinq étoiles d'or ; sur le tout, d'azur au lion d'or à la queue léopardée armé et lampassé de gueules.
Il est à remarquer que notre compatriote Guillossaise et Présidente du Club des Aînés de Guillos, Mme Stéfania PLANTEY, a réalisé une remarquable reproduction de peinture sur soie, de cette célèbre armoirie (exposée et visible dans notre Mairie).
La belle église de Saint-Michel de Rieufret, dédiée à l'archange Saint-Michel, fut sous la protection d'une famille de bienfaiteurs les Montferrand. Jean de Montferrand et son fils Gaston (1550-1597), dont les armes sont peintes sur un mur de la nef. Ce sont les Seigneurs du lieu barons de Landiras et de Langoiran. Ils descendent de neveux du Pape Clément V, natif de Villandraut. Gaston avait épousé en 1573 une pieuse nièce de Michel de Montaigne, Jeanne de Lestonnac, dont l'église conserve une relique. Reconnue Sainte, Jeanne de Lestonnac a été béatifiée en 1900, par le Pape Léon XIII, puis canonisée par le Pape Pie XII, le 15 mai 1949.
On peut voir une statue de cette sainte dans la jolie église romane Saint-Martin de Landiras.
Un autre membre bienfaiteur de cette église fut un érudit, et homme politique Français, le baron Edmond de Carayon-Latour (frère de Joseph Carayon-Latour, statue à Virelade 33720), qui fit construire le château de Grenade (à Saint-Selve 33650). À partir de 1873, sa famille et lui accompagnèrent la commune dans la restauration de l'église, en aménageant deux chapelles et en les dotant de peintures et d'un intéressant mobilier.
GUILLOS et le LAC DE TROUPINS
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Le village se constitua, au XIIème siècle, autour d'un château fort implanté sur une élévation dominant la lande d'où l'on avait vue, par beau temps, jusqu'à Preignac (bourgade du canton) et Langon. [Abbé BAUREIN]
Ce château fort, du XIIème siècle dit Castéra de la Mothe, qui n'existe plus, serait le siège de l'ancienne seigneurie de paroisse. Il disparut très tôt, Guillos étant devenue une dépendance de la grande seigneurie voisine de Landiras.
Il ne subsiste pas de vestiges. Il était implanté au lieu dit La Motte, où l'on distingue les traces d'une motte et de ses douves...
À la Révolution, (WIKIPEDIA), 1789, la paroisse Saint-Martin de Guillos forme la commune de Guillos. En l'an IX (1800-1801), la commune de Guillos est rattachée à celle de Landiras qui devient Landiras-et-Guillos. En 1850, la commune de Landiras est rétablie par démembrement de celle de Landiras-et-Guillos. La commune de Guillos devient alors indépendante.
Au Xème siècle, Bordeaux et sa région passèrent sous la domination des ducs d'Aquitaine. La fille du dernier duc, Aliénor d'Aquitaine, épouse frivôle, puis séparée du roi de France Louis VII (Le 1er août 1137 voit le mariage à Bordeaux d’Aliénor d’Aquitaine avec Louis VII, roi de France, dans la cathédrale Saint-André), s'était remariée avec Henri Plantagenêt, en 1152, (lequel devint roi d'Angleterre deux ans après), et apporta l'Aquitaine à la couronne d'Angleterre.
La période médiévale a été marquée par la domination anglaise en Aquitaine pendant trois siècles (du XIIème au XVème siècle) et les grands pèlerinages à Saint-Jacques de Compostelle.
Pendant trois siècles, l'Aquitaine fut ainsi liée au sort du royaume d'Angleterre. En 1204, Philippe-Auguste reprend l’Aquitaine aux anglais sauf la Guyenne. En 1303, débute la Guerre de Cent ans, qui opposait les Français aux Anglais. Les Aquitains ont souvent préféré les Anglais aux Français. Des raids sont entrepris contre les Français par Anglais et Aquitains.
La paroisse de Guillos est tenue, au XIVème siècle, par Gaillard de SAINT-SYMPHORIEN qui en est le seigneur haut justicier. Cette famille est la plus ancienne connue comme seigneurs de Guillos. Elle relève dans un premier temps de la prévôté royale de Barsac, puis elle en devient un démembrement. Elle est rattachée à la seigneurie de Landiras, qui des MONTFERRAND passe aux BRASSIER, puis aux BUDOS. Lors de la création des communes, après la Révolution, Guillos fait partie de Landiras. Elle en est détachée en 1850 et devient commune à part entière.
C'est en 1850 que la commune de Guillos élit son premier Maire Jean DULOU.
Guillos appartenait alors, à la Seigneurie de Landiras. Plus tard la Seigneurie de Landiras fut rattachée à la Prévôté royale de Barsac. Puis en 1453, l'armée anglaise fut vaincue à Castillon-la-Bataille. Une bataille
gagnée par le Comte de DUNOIS. Cet épisode marqua la fin de l'occupation anglaise, la fin de la Guerre de Cent Ans (1448-1453). La France reconquiert définitivement l'Aquitaine.
À cette époque les Anglais avaient perdu les terres qu’ils possédaient en France. Il leur restait une partie de l’Aquitaine avec Bordeaux. Le roi anglais Henri VI avait chargé le vieux général Talbot de reprendre les terres perdues. Le roi de France devait détruire cette dernière armée anglaise qui se trouvait encore dans son pays. L’armée française s’était installée sur un terrain favorable entouré de rivière prés de Castillon. Le général Talbot venu de Bordeaux, l’attaque sans attendre toute son armée. L’armée française avait 10 000 hommes avec des archers, des cavaliers et 300 canons. Il y avait aussi 1000 soldats Bretons. Elle était commandée par le roi Charles VII. L’armée anglaise avec des soldats aquitains avait 6 000 hommes.
L’artillerie Française des frères Bureau détruit l’armée Anglaise. Il y a eu 6000 morts et de nombreux prisonniers. Talbot et son fils seront tués. Castillon dernière bataille de la guerre de Cent-ans est une victoire Française.
Castillon-la-Bataille évoque le combat décisif qui eut lieu en juillet 1453 dans la plaine de Colly, et qui vit s'affronter les Anglais et les Français. Le général Talbot fut tué par les troupes de Charles VII, menées par les frères Bureau, et son armée de 8 000 hommes fut décimée. La défaite des Anglais mit fin à la Guerre de Cent Ans, et fut à l'origine du rattachement de l'Aquitaine au royaume de France.
La fin de l'union anglo-gasconne survient le 17 juillet 1453. Le roi de France CHARLES VII inflige défaite sur défaite aux Anglais dans le Nord et en Normandie, avant de s'intéresser au Sud-Ouest.Charles VII, bien que victorieux une fois de plus, ne tarda pas à être contesté par les Bordelais. En effet, ces derniers vivaient de leurs exportations de vin vers l’Angleterre, et la victoire française n’arrangeait pas leurs affaires. En outre, les nouvelles taxes imposées par Charles VII afin d’assurer l’entretien des garnisons françaises furent très mal acceptées.
Mais, en révolte contre la levée d'un impôt destiné à payer les garnisons Françaises, Bordeaux rappelle ses alliés. John TALBOT, vieux guerrier de 70 ans, débarque à la tête de 10 000 hommes et libère Bordeaux en octobre 1452. En juillet 1453, l'armée française s'est retranchée près de Castillon. Trop sûr de lui, Talbot
décide de mener l'assaut sans attendre l'arrivée de ses canons. L'artillerie française fait subir de lourdes pertes aux assaillants. Talbot, son cheval touché, est projeté à terre et meurt criblé de flèches. C'est la débandade anglaise, 4 000 morts jonchent le sol. Après une ultime résistance, l'archevêque PEY BERLAND négocie la reddition bordelaise. Le 19 octobre c'en est fini de l'indépendance. Les Anglais, confrontés à de lourds problèmes intérieurs, renoncent définitivement à la Guyenne.
Charles VII décida de punir les Bordelais, supprimant leurs privilèges communaux, suspendant le parlement de la ville, et exigeant une indemnité de guerre de 100 000 écus. En outre, les Bordelais ayant le plus collaboré avec les Anglais furent chassés de la ville. C’est ainsi que la guerre de Cent Ans prit fin, après plus de 115 années de luttes sanglantes. Henri VI, sombrant dans la folie comme l’avait fait son grand père maternel Charles VI, entraîna l’Angleterre dans une violente guerre civile. Cependant, si aujourd’hui nous considérons que la guerre de Cent Ans s’acheva en 1453, aucun traité n’y mit officiellement fin. En effet, les Anglais détenaient toujours Calais, et à cette date n’avaient pas encore perdu tout espoir de remettre un jour le pied en France.
La bataille de Formigny est une bataille de la guerre de Cent Ans qui s’est déroulée le 15 avril 1450 à Formigny près de Bayeux, en Normandie, entre les Anglais, les Français et les Bretons. Elle se solda par une victoire décisive du royaume de France.
Castillon-la-Bataille tombe aux mains des Français le 20 juillet 1453, Bordeaux en octobre, l’Aquitaine revient en "l’obéissance du roi de France". Les victoires Françaises de Formigny (1450) et de Castillon (1453) mettent fin à cette Guerre de Cent Ans. Bordeaux et le Duché d'Aquitaine redeviennent français.
En 1953 Castillon, pour le 500ème anniversaire de la bataille de 1453, prend le nom de "Castillon la Bataille".
En 1850, sous la IIème RÉPUBLIQUE (1848-1852), Guillos se détacha de la commune de Landiras et devint
autonome...
ALIÉNOR D'AQUITAINE
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Guillos fut une étape jacquaire, en Gascogne.
Il ne faut pas perdre de vue que, depuis 1998, les chemins Français ont été classés au Patrimoine mondial de l'humanité, par l'UNESCO. Il s'agit des 5 chemins de Compostelle qui sont le chemin du PUY ou VIA PODIENSIS (du Puy-en-Velay à Saint-Jean-Pied-de Port), le chemin de TOURS ou VIA TURONENSIS
(de Tours à Saint-Jean-Pied-de-Port), le chemin de VEZELAY ou VIA LEMOVICENSIS (de Vézelay à
Saint-Jean-Pied-de-Port), le chemin d'ARLES ou VIA TOLOSANA (d'Arles au col du Somport),
et enfin le chemin du PIÉMONT (de Montpellier à Saint-Jean-Pied-de-Port).
En 1993 avait été inscrit le Camino Francès en Espagne, au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
L'ensemble des Chemins de Compostelle a été déclaré Itinéraire Culturel Européen en 1987.
En 2004, le Conseil de l'Europe déclarait Grand Itinéraire Culturel les Chemins de Saint-Jacques-de
Compostelle en créant un logo spécifique qui représente une coquille stylisée jaune sur fond bleu.
Lorsque les grands pèlerinages vers l'Espagne et Saint Jacques de Compostelle prirent leur essor, au XIème siècle, toutes les routes des pèlerins traversaient l'Aquitaine, qui vit alors se dresser partout chapelles, églises et monastères. Le premier de ces itinéraires, en venant de Paris et de Tours, passait par Poitiers, Blaye, Bordeaux et les Landes; le second, partant de Vézelay en Bourgogne, traversait Limoges, Périgueux, La Réole. Une troisième route partait du Puy-en-Velay et passait par la Gascogne. Enfin, le pèlerin parti de Toulouse faisait étape en Béarn avant de traverser les Pyrénées par le col du Somport ou le col légendaire de Roncevaux.
Les "Jacquets" encore appelés "Jacquaires" venaient et empruntaient la voie de PARIS ou de TOURS la VIA TURONENSIS (nom latin), grand chemin de Saint-Jacques, en utilisant accessoirement des voies secondaires.
Cette voie partait de la Tour Saint-Jacques, à Paris, puis passait par Orléans ou Chartres, Tours, Poitiers, Melle haut lieu de la spiritualité avec ses trois églises (Saint-Pierre, Saint-Hilaire et Saint-Savinien) du XIème et XIIème siècle, romanes, fondées pour l'accueil des Pèlerins, Aulnay, Saint-Jean-d'Angély, Saintes ou Angoulême, Pons, Bordeaux où le Pèlerin faisait une halte pour rendre visite au corps du bienheureux Seurin, évêque et confesseur, dans la basilique Saint-Seurin (XIème siècle), église la plus visitée par les Jacquets au Moyen-Âge, et inscrite au Patrimoine mondial de l'humanité.
Sur le portail gothique ouvert dans le mur sud à la fin du XIIIème siècle, l'apôtre Saint-Jacques pèlerin tient fermement son bourdon de la main droite. À la cathédrale Saint-André, il est doublement mis à l'honneur : sur le portail royal, où il se tient en pèlerin avec une besace marquée de la coquille, et sur une peinture murale du XIVème siècle représentant saint Jacques coiffé d'un chapeau, arborant un bourdon et une panetière.
Dans l'église Saint-André du Teich, en Gironde et Nouvelle-Aquitaine, dans le Bassin d'Arcachon, on peut admirer une fort jolie statue de Pèlerin de Saint-Jacques, en bois, polychrome et datant du XVIIème siècle, située dans le choeur, près de l'autel.
Les Pèlerins de Compostelle priaient et se reposaient dans l'église romane Saint-Martin de Guillos, protégée par les Seigneurs de Landiras (autre village voisin du canton), et venaient de Saint-Michel-de-Rieufret. On ne sait, faute d'archives, s'il y eut un hôpital." [F.ZAPATA-Les chemins de Saint-Jacques en GIRONDE- Editions SUD OUEST].
Les Pèlerins qui avaient opté pour cette voie, parvenaient en Gironde, à hauteur de Saint-Caprais de Blaye, puis Saint-Aubin de Blaye, puis Blaye, Saint-André-de-Cubzac, Bordeaux (Porte Cailhau) Gradignan et son célèbre Prieuré de Cayac, Lugos église romane Saint-Michel du Vieux-Lugo (que nous découvrons avec "Marinelle", amoureuse de la photo et de la Nature, de Gujan-Mestras, nos cordiaux remerciements...), Le Barp, l'église romane Saint-Pierre de Mons à Belin-Béliet, et franchissaient les Landes Le Muret (église romane Saint-Roch), Saugnacq, Moustey et ses trois églises (à Biganon, Saint-Pierre-Ès-Liens), Pissos, Labouheyre, Saint-Paul-Lès-Dax, Dax, Peyrehorade, puis les Pyrénées-Atlantiques, Sorde-L'abbaye, Saint-Palais, Ostabat-Asme, Saint-Jean-Pied-de-Port, dernière étape française, et enfin l'Espagne vers Roncesvalles, et direction Pampelune, en Navarre...
Pour mieux connaître et découvrir les voies jacquaires traversant le département de la GIRONDE , merci de visiter le site Internet: www.saint-jacques-aquitaine.com.
Les Pélerins de Compostelle en Nouvelle-Aquitaine...
Tout au long du parcours, en France, on rencontre le logo de l’Itinéraire Culturel du Conseil de l’Europe, composé d'une coquille stylisée de couleur jaune sur fond bleu. Ces balises sont orientées dans le
sens de la marche.
Les Pèlerins passaient à Tours pour s'incliner sur le tombeau de saint Martin, mort en 397. Ils comptèrent dans leurs rangs des personnages célèbres comme Clovis Ier, Pépin Le Bref, Saint Louis, Philippe Auguste, Richard Cœur de Lion.
Des Pèlerins célèbres, du Xème au XXIème siècle....
QUI ÉTAIT JACQUES LE MAJEUR ?
LE PÈLERINAGE de SAINT-JACQUES de COMPOSTELLE
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l'antique paroisse de Guillos
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Cliquez et bonne écoute !